Crayons et pastel |
Le titre m’a été suggéré par l’attitude de la femme autant
que de celle de l’homme. La première semble complètement passive — ce qui n’est
pas forcément le moins excitant — et l’homme a quelque chose d’un soldat, ne
serait-ce que par sa coupe. En ces temps anciens, on pourrait imaginer que
c’est une belle esclave obtenue de haute lutte par le guerrier, c’est-à-dire en
tuant son mari, si elle en avait un, et en emportant ses enfants, si elle en
avait. Ou bien version plus tolérable, quand le chevalier croisé revenait d’une
longue et lointaine campagne et ôtait son armure ensanglantée et boueuse devant
sa belle, chaste et jeune épouse : quel délice ce devait être alors !
J’ignore s’il prenait son bain
avant ou après.
Tiré de Scènes d'Amour que vous pouvez trouver ici.