samedi 26 décembre 2020

Terraforming Mars: a matter of dream, not science

My own vision of terraformed Mars... but only in your dreams, young Cathy.

Painting by Isaac Fryxelius for Young's article


(This piece of mine originally published on Quillette was directly intended as an answer to the very upbeat article of Cathy Young. Please, take a look at her essay over here and dream for a moment about such wonders before reading my short and quick comeback.)

 

Well, it seems that Santa Claus is gone, I can become horrible and nasty again. Poor young Cathy, I’m going to ruin your sweet dream.

All this nice stories of red, green or blue Mars is just fine if you’re ten years old or less. So I supposed, Cathy, you are about ten. But I have to tell you this, young Cathy: your article is pure fiction, Walt Disney stuff, Hollywood fantasies, perfect for an Elon Musk’s rave party. Even the painting looks like California or maybe Colorado. There are not a chance in a billion, no, a trillion, that you can see this bucolic picture on your martian TV by 2050, 2100 (the end of Earth, I remind you, according to the best of our great scientists), 2200, 220000, 220000000. At best, you’ll have a couple or two of poor chaps (not even a girl, alas for them) send by the most modern flying casket to the most depressive place for one year or more, plus the travelling time, in order to collect some ashes to prove that life, that is, some sort of fossilized blob, is appeared on another planet. And they’ll go back home… in the best-case scenario. Naturally, the hypothesis in which they find some interesting discoveries is the most optimistic. More likely, as usual, as for the moon missions for instance, they’ll find nothing valuable to bring back. Because if there is something of interest on Mars—why not?—automatic missions with robots will find it long before and for a much cheaper price. Terraformation, you say, young Cathy? What a joke! If you want to terraform something, terraform the Antarctic first: that’s nearer, cheaper, a little bit hotter and infinitely more fit for human life or any blob-like form. And why on earth should you spend billions of billions, no trillions of trillions, to establish a colony in the most depressive place? A colony like you are dreaming of, dear Cathy, is not an easy task: it takes huge quantities of liquid water, materials of all sorts, energy, preferably petroleum : that’s the best compromise you can imagine, by far, as a handy, powerful and space-saving form of energy. And you know what? There’s not a single drop of petroleum in this place. Because there never were forests full of life, no green, red, black or white men over there. To have a colony like you want, you must have local plants, factories, many factories, roads and power-lines to rely plants and factories and colonies (I suppose you don’t want to put dangerous plants and factories within the sweet and clean but fragile domes of your colony). And you must have green plants too, many many plants, not to produce oxygen (silly idea) but to eat and give to cattle if you want have some meat, sometimes, in your menu. Bad luck, plants don’t grow without bacteria or/and fungi, mushrooms, etc. And guess what, there is not a single living bacteria or mushroom in the martian soil. So, in short, you’ll have to transfer all the wealth of Earth to Mars to have only a couple of domes like you dream of and you’ll still not be able to have a good Belgian beer after work.

To conclude, if terraforming the red planet is only a dream, don’t bother too much with martian politics, economics or education systems: as a matter of fact, that will be just a very sad story of a small band of castaways on a desert and depressive island with no happy ending.


D'autres merveilles (en français).
 

dimanche 6 décembre 2020

Illustrations fantastiques cherchant auteur

Je vais ici présenter plusieurs peintures ou dessins dont je n’ai pas trouvé d’utilisation. Mon objectif en matière picturale est toujours utilitaire. Une création graphique est toujours destinée à l’illustration de mes récits même si je ne sais pas toujours au moment où je le fais auquel d’entre eux il s’adaptera le mieux. Et n’ayant que peu de temps à consacrer à cet aspect de ma production littéraire, si on peut dire, je déteste le gâchis, particulièrement quand l’illustration me paraît bonne, voire excellente, ce qui m’arrive de temps en temps.

Une bonne illustration selon moi nécessite de remplir plusieurs objectifs que je classerai par ordre d’importance de cette façon : qualité artistique, résonnance avec le récit illustré, sens du mystère. Explicitons un peu ces trois critères. Le premier n’a guère besoin de précision, même s’il est évidemment subjectif et discutable… jusqu’à un certain point (celui qui prétendra, même avec des arguments brillants que Mozart est un compositeur très surfait, ou que Monet est un peintre du dimanche amélioré, deux artistes que je n’apprécie pourtant pas beaucoup, n’a aucune chance d’obtenir ma pleine et entière attention). Le second critère, pour être rempli, ne nécessite pas que l’illustration soit une description fidèle d’une scène en particulier du récit. Je dirais même : au contraire. Une description trop fidèle de la lettre est une sorte de redite, une lourdeur souvent inutile. Elle risque de manquer l’essentiel – pas toujours mais souvent – qui est l’esprit du texte. Des exemples de ce que je considère comme des bonnes couvertures peuvent être consultés ici : vous noterez que plusieurs sont illustrées de dessins ou peintures réalisés bien des années, voire des siècles avant le livre et n’avaient donc pas ce but particulier. Elles ont été choisies à juste titre par la maison d’édition, peut-être pour des raisons de droit et donc d’économie, mais surtout parce qu’elles collent merveilleusement avec le livre en question. Disons qu’une bonne illustration doit au minimum refléter l’un des thèmes centraux du récit et permettre au lecteur de se faire une idée assez juste de ce qu’il a entre les mains ou sous les yeux (s’il fait ses achats, comme moi, par internet). Une bonne illustration donne donc plus qu’une simple description : elle ajoute le propre regard de l’artiste sur le récit, elle ouvre de nouvelles perspectives plus hardies à l'imagination du lecteur, elle enrichit le texte, elle l’illumine, ce qui était, je crois, le sens primitif du terme illuminations. Le troisième critère est sans doute le plus personnel des trois et donc le plus discutable. Par mystère, je n’entends par un de ces mystères anecdotiques que l’auteur de “mystères” se propose généralement de résoudre dans les dernières pages de son histoire mais cette sorte de mystère auquel ni moi ni vous ni personne ne peut apporter de réponse. La poésie, la musique, l’art pictural comme on en a ici quelques exemples plus ou moins réussis, sont sans doute plus aptes à en suggérer une, au-delà de la raison, que toute autre méthode.

Comme donc je déteste le gâchis et que je ne voyais pas à lequel de mes récits pouvaient convenir ces peintures, j’ai pris le problème à l’envers. Et si j’inventais une histoire pour illustrer ces peintures. Voici quelques-unes des ébauches, très succinctes, qui m’ont été suggérées par ces objets graphiques non identifiés, ces peintures ou ces dessins. 



Ma première impression est que celle-ci conviendrait remarquablement, me semble-t-il, pour le roman de Lovecraft À La Recherche De Kadath. Il y a les montagnes oppressantes, les vampires ou peut-être les maigres bêtes de la nuit, le prêtre masqué devant son temple maudit dont le toit s’orne de cornes démoniaques. Il y a surtout le rêve, le cauchemar rampant peut-être, qui rôde dans les ténèbres insondables de l’abîme vertigineux, pleins de chuchotis innommables et autres bruits indescriptibles. En y réfléchissant, je n’ai pas vraiment besoin d’imaginer une histoire : il semble qu’elle ait déjà été écrite. Mais si je le faisais quand même, je pense que la figure centrale, en blanc, serait un genre de spectre et non de prêtre. Le temple serait une maison particulière, hantée de toute évidence et les créatures volantes seraient des âmes déchues. Pour bâtir une maison dans un endroit pareil, il faut avoir de solides raisons. Aimer la solitude ne figure pas parmi celles-ci. J’imaginerais que cette bâtisse n’est pas faite de main humaine. Peut-être même qu’à l’image de la silhouette pâle sur le seuil, elle n’a pas de substance et qu’en s’approchant du gouffre, le spectateur, c’est-à-dire le héros de mon histoire, s’apercevrait qu’elle s’est évanouie… avant de réapparaître, selon l’angle des rayons du soleil ou la perspective changeante due au sentier accidenté qu’il doit parcourir. Le héros serait un voyageur égaré. Mais qui peut s’égarer dans un endroit pareil, surtout à notre époque ? Il est vraisemblable que le récit se passe dans le passé, ou peut-être le futur. Le héros s’est égaré mais n’est pas arrivé par hasard ici. Lui aussi est une âme damnée. Il ne le sait pas mais il va bientôt le savoir. Il a péché gravement, nous ne saurons jamais en quoi, peu importe. Il n’est pas différent des noires créatures ailées qui tourbillonnent de la lumière vers le gouffre, au bord duquel se tient l’étrange maison. Et bien qu’il se voie très différemment, les autres le voient exactement comme une de ces créatures de cauchemar. Cette fois, on y est : la maison ouvre un passage entre les mondes, le nôtre et les enfers. J’appellerais cette histoire, si je l’écris, La Maison Au Bord Du Monde… Ah non, ça a déjà été pris !





Pour être franc, j’ai déjà utilisé cette peinture pour la couverture d’un recueil fantastique. Mais je n’ai aucun récit qu’elle illustre en particulier. C’est l’avantage des recueils de nouvelles (entre autres choses) : la couverture peut être beaucoup plus lâchement reliée à son sujet. Son titre qui fournit le thème principal, Amour & Lycanthropie, est pourtant une indication précieuse. Incontestablement, cette scène domestique entre ombre et lumières est pour moi teintée de danger, un danger imminent, en plus d’avoir une charge érotique certaine, et ce danger vient à coup sûr de la femme. Son étrange visage, pas vraiment régulier, son demi-sourire, son air lupin me font immédiatement penser qu’elle n’est pas ce qu’elle paraît. Dans ce cas, pourquoi ne serait-elle pas une louve-garou? Bizarrement, les loups garous sont toujours mâles ou presque, et bien qu’il y ait sans doute une bonne raison à ça, il n’y a sûrement rien qui empêche que dans des cas exceptionnels, il puisse se révéler de l’autre sexe. Donc la femme est un loup-garou. Qui est l’homme dans ce cas ? De toute évidence, il est inconscient du danger qui rôde dans cette pièce. Son attitude dénote de la satisfaction, de la fatuité même, devant le devoir accompli, ce qui signifie probablement que la femme n’est pas sur le point de se coucher mais qu’elle vient au contraire de sortir du lit. Elle dénote aussi un calme et une relaxation qui confirment le précédent point. Pourquoi est-il si confiant ? Probablement parce qu’il a déjà été dans cette situation un grand nombre de fois et qu’il ne s’est rien passé de grave. Ce n’est pourtant pas son mari. Les mains de la femme sont à contrejour mais il est certain qu’elle ne porte pas d’alliance ni de bague à la main gauche, pas en tout cas à l’un des doigts conventionnels. Elle n’est donc pas mariée. Clairement, c’est une chasseuse, une prédatrice à l’affût que nous voyons : il suffit de considérer son expression de ruse et de férocité. Celle-ci est dissimulée au regard de l’homme mais non à celui du spectateur, en raison du miroir qu’elle utilise pour épier son compagnon au moins autant que pour vérifier l’état de sa chevelure qu’elle est en train de peigner. Il y a aussi de la moquerie dans cette expression. Elle sait qu’elle a réussi, encore une fois, à tromper sa victime. Elle a obtenu tout ce qu’elle attendait de lui maintenant, excepté une chose, le plaisir indicible qu’il y a à lui planter ses crocs dans la nuque. Elle sait que le moment est maintenant idéal. L’homme est parfaitement détendu et prêt pour le sacrifice. Peut-être va-t-elle se transformer mais d’une manière qui échappera probablement à l’attention de sa victime. Je doute qu’elle devienne soudain poilue et hirsute, sinon pourquoi mettrait-elle tant de soin à se coiffer avant l’acte final. Je pense même qu’elle va revêtir une tenue plus compatible avec l’idée que se fait cette chasseresse de ses hautes œuvres. Elle doit avoir en effet une sorte d’idéal, ou de motivation non vénale, délirante sans doute, mais assez forte pour accepter le sacrifice d’une robe ou de cet uniforme qu’elle s’apprête à enfiler.

Je suis certain — autant qu'on peut l'être — de pouvoir écrire cette histoire. En fait, je crois que je l’aurais déjà écrite si je n’avais pas privilégié des livres plus urgents ces deux dernières années. J’ai réalisé le dessin préparatoire pour cette peinture il y a maintenant près de trois ans et j’avais déjà l’idée — comme on peut le constater en lisant ce livre — d’en tirer une nouvelle. Et en plus, je n’aurais qu’à l’intégrer à mon recueil Amour & Lycanthropie pour que la couverture trouve une complète justification !





Cette illustration-là n’est pas pour une publication avec Amazon. Les règles édictées par les gens d’Amazon sont beaucoup trop puritaines à cet égard, ce qui ne les empêchent pas de publier des quantités de livres érotiques qu’on est censé ne pas voir mais quand même acheter (allez comprendre !). La précédente pouvait passer, à la rigueur, parce que c’est sombre et qu’on ne voit rien en dessous de la taille. Mais les fesses, non, surtout celles-là, c’est ce qu’ils ne sauraient voir.

Personnellement, je la trouve bien jolie et pas choquante du tout, surtout pour une démone. Ses cornes lui prêtent même un petit air de jeune fille sage, comme si c’était un ruban noué dans ses cheveux. Mon avis est qu’elles sont fausses. Peut-être revient-elle d’un bal costumé.

Il y a beaucoup moins d’éléments à se mettre sous la dent (si j’ose dire) que dans le précédent dessin. Néanmoins, on distingue en second plan une vague silhouette qui évoque un peintre devant son chevalet. Il ne s’agit pas d’un peintre amateur, pas vraiment en tout cas, car la pose qu’il a demandé à la démone sent trop l’école d’art et le vague mobilier qui lui sert de piédestal ressemble à ce qu’on peut trouver dans un atelier d’artiste. En fait, il est possible que ce soit un grenier, avec son toit en soupente esquissé et sa verrière par où s’engouffre un flot de lumière. L’homme est donc un peintre professionnel ou aspirant à l’être, pauvre, habitant sans doute un deux pièces miteux, sous les combles et sans ascenseur. Comment diable alors a-t-il pu ramener un modèle pareil ? En le payant ? Mais il est pauvre, très pauvre. Les peintres aussi pauvres se contentent généralement de minois bien moins charmants et bien moins jeunes, qu’ils trouvent dans la rue, ou à leur école d’art, ou par petite annonce, et paient à peine la moitié de ce que leur prendrait un modèle mieux inspirant. En fait il est probable qu’il les paye en nature, un repas gratuit par exemple, une nuit au chaud, s’il les paye du tout. De plus la fille n’est pas une paumée, une marginale sans appui. Elle a bien, elle, une bague à l’annulaire de la main gauche, que l’on peut supposer de valeur, et pas seulement sentimentale. Qu’avait-il à offrir à cette femme de rêve, mais mariée, pour qu’elle le suive ? Il n’est certainement pas son mari : on ne demande pas à sa femme de poser avec des cornes sur la tête. Et si c’est une inconnue de rencontre, comme je le crois, comment se serait-il retrouvé dans cette soirée costumée, qui ne semble pas vraiment de son standing ? Il a dû être aidé, pour ne pas dire piloté. Malignement guidé jusqu’à son destin. D’ailleurs, en y regardant bien – regardez, à gauche en haut de la tête de la fille - ne distingue-t-on pas une ombre, l’ombre d’une seconde silhouette encore plus indiscernable puisque c’est une ombre, un ombre plus noire que les autres ombres mais portant chapeau. Pourquoi garder son chapeau dans un atelier ? Parce qu’on veut cacher quelque chose dessous, peut-être. Tout s’éclaire. Ce troisième personnage est évidemment le lien manquant entre les deux autres. Sans doute que la fille est réellement une démone, tout compte fait, qui a pris pour déguisement, dans une sorte de double bluff, son métier véridique qui est d’obtenir des âmes pour le compte de son maître, son mari de comédie, le diable. C’est évidemment le sens de son regard soudain détourné du peintre, presque un clin d’œil. À qui serait-il adressé sinon à Satan, invisible pour le spectateur mais bien présent ? Dans ce cas, on sait ce que le peintre avait à offrir. Et en effet, il n’existe rien de plus précieux. Mais qui peut jurer qu’il résisterait devant une tentation aussi délicieuse si elle se présentait à sa porte, même si elle était présentée par un type bizarre avec un chapeau ?!




Un vaisseau spatial au-dessus d’un lac de montagne embrumé. Un lever de soleil rose, aveuglant, mais laissant apercevoir des étoiles ou des planètes ici et là. Plus intéressant, deux petits personnages en noir, assis sur un débarcadère, qui semblent regarder le vaisseau (d’ailleurs que pourraient-ils regarder d’autre ?). C’est l’automne, il fait frais, presque froid. Plus personne ou presque ne monte jusqu’ici.

Je ne vois aucune raison de penser que nous sommes autre part que sur Terre, en altitude, là où le ciel est plus bleu, plus sombre. Le vaisseau spatial, ou disons pour l’instant la machine volante, doit venir d’un autre monde. Son origine pourrait être terrestre si le récit se situait dans le futur mais pourquoi passerait-elle alors si bas, dans un endroit aussi désert, où il n’y a clairement pas d’astroport envisageable ? Non, il s’agit d’une machine extraterrestre et donc, comme je l’affirmais au début, un vaisseau spatial. Les deux personnages spectateurs sont aussi des extraterrestres, tant leur attitude paraît incompatible avec celle de randonneurs ou de pêcheurs terriens voyant passer un aéronef aussi étrange juste au-dessus de leur tête. Leur habit noir pourrait être un uniforme mais je crois plus probable qu’il s’agisse d’une combinaison de plongée. Le couple a été largué au-dessus du lac comme d’un hélicoptère volant en rase-mottes et le vaisseau est en train de repartir vers sa base, sur la face cachée de la lune peut-être. Cela explique l’endroit isolé, loin des regards.

Il y a un homme et une femme. Si, si, regardez bien. Pour ce genre de mission en terre étrangère et potentiellement ennemie, il vaut mieux que ce soit un couple uni. Ces deux-là sont unis : leurs bras et leurs jambes se touchent. De plus, ils passeront plus facilement inaperçus ainsi. Sur la rive du lac, invisible sur l’image, se trouve un chalet, ou une simple cabane de pêche, qu’ils ont élue pour domicile. Peut-être ont-ils tué le propriétaire. Ils le feront certainement si ce dernier a le malheur de se pointer pendant qu’ils sont dans les parages. Je voudrais croire qu’ils se contenteraient de l’emprisonner dans leur vaisseau puis dans leur base, comme les êtres hautement civilisés qu’ils sont, mais nous savons déjà que le vaisseau n’est pas conçu pour se poser ici : ce serait trop risqué et les soldats en reconnaissance ne prennent pas de risques inutiles. Après tout, ils sont là pour faire la guerre. Je pense en effet que les deux sont des éclaireurs chargés de préparer l’invasion de la planète. Ils n’ont rien contre nous, excepté le fait que nous occupons cette planète et que nous n’allons pas la partager avec eux. Ils nous connaissent bien. Et pour une bonne raison, ils sont nos semblables, avec quelques milliers d’années d’avance. Mais ils ont fait un trop long chemin pour reculer. Bientôt, ils vont se mettre en route, et d’autres avec eux venus des quatre coins du monde. Ils vont descendre vers la ville la plus proche et se mêler à nous. Ils sont peut-être déjà parmi nous. Et ce ne sont pas quelques microbes, voire quelques virus importés de Chine, qui vont les arrêter, croyez-moi !