mercredi 6 novembre 2024

Un agent russe insoupçonnable prend sa retraite

 




    Aujourd'hui, 6 novembre 2024, un grand événement a eu lieu, passé inaperçu, et c'est bien normal, de la totalité de nos grands médias: Yosif, nom de code "Sleepy Joe", plus connu en Occident sous le nom de Joseph Robinette Biden, vient de recevoir son avis de retraite (qui commencera officiellement en janvier prochain). On le voit ici dans son nouvel appartement avec vue, donnant sur le parc aux couleurs automnales, qui sera sa dernière demeure. On sent parfaitement que l'homme a déjà pris ses marques, si heureux de se retrouver  chez les siens dans la grande banlieue moscovite après toutes ces décennies passées loin de la mère patrie. Que de nostalgie! Pour fêter l'événement, il a sorti le bocal de cornichons malossol et la bouteille de vodka russe populaire, pas comme ces imitations juste buvables qu'on nous vend en Occident au prix de l'or, et on remarque qu'il n'a pas oublié la pince à cornichons, qu'il sait manier, il est vrai, avec une dextérité hors du commun.
    Nos canaux d'information privés nous permettent en effet d'affirmer que celui qui a présidé les USA pendant ces quatre dernières années et vice-présidé de 2012 à 2016 n'était autre que le plus grand espion de l'ère moderne. On n'a jamais vu de couverture plus parfaite. Durant toutes ces années passées en terre hostile, il n'a eu de cesse de peaufiner son image de parfait russophobe. Cette tactique a certainement grandement contribué à son irrésistible ascension vers le pouvoir . C'est alors qu'il est arrivé au sommet ou presque -- en 2012, en tant que Vice-Président -- qu'il a pu donner sa pleine mesure et que d'agent dormant ("sleepy joe") il est devenu l'agent opérationel "Action Joe". L'opération "Ukraine en feu"* lui ayant été confiée par le grand Obama, qui avait d'autres chats à fouetter, c'est-à-dire d'autres Etats à démocratiser et libérer, comme la Lybie ou la Syrie, il a pu organisé avec le concours de quelques sous-fifres comme John Mac Cain ou Victoria Nuland le coup d'état de 2014 qui a démarré la chaîne d'événements fatidique devant signer au bout du compte la démission de l'Empire. La stratégie de Yosif aura en effet été toujours de feindre de s'attaquer à la Russie quand en réalité il lui offrait des opportunités économiques, politiques et finalement militaires. Tout en parlant de détruire la Russie, en annonçant sans cesse échec au roi Poutine, il facilitait l'isolement et l'aliénation de l'Empire par l'élimination de ses pièces les plus dispensables, du fou ukrainien évidemment, de la tour (industrielle) germanique, de la reine britannique (qui en fait est devenue un roi), sans parler des autres menus pions européens, trop insignifiants et nombreux pour être cités. Dans le même temps, loin de porter les coups fatals à la Russie qu'il prétendait lui assener, on s'aperçoit que celle-ci n'a cessé de se renforcer militairement, industriellement, économiquement, socialement, diplomatiquement pendant ses mandats: cela ne peut être une coïncidence. Alors même que cette année, un peu plus tôt, il nous annonçait encore (pour la dixième, douzième, dix-huitième fois) la fin imminente de la guerre en Ukraine grâce à la défaite totale de la Russie, de par son effondrement économique et social tout au moins, la Banque Mondiale d'abord puis le FMI, organismes peu susceptibles de russophilie, nous annonçaient que la Russie venait de passer devant l'Allemagne et le Japon en terme de PIB par parité de pouvoir d'achat. Eh bien, le fait que notre ami Yosif ait beaucoup œuvré pour finir de transformer ces (ex) puissances industrielles en vassaux de l'Empire taillables et corvéables n'y est probablement pas pour rien.
    Avoir maintenu sa couverture tout ce temps est bien sûr en soi seul un exploit digne des plus grandes légendes**. Avoir si rapidement sapé la position et le crédit (dans tous les sens) de l'Empire tout en renforçant ceux de la mère patrie sur l'échiquier mondial en est un autre. Enfin, nous tenons à souligner tout particulièrement son dernier coup de génie, qui aura été de feindre une sénilité précoce proche de la démence (on voit bien sur la photo que l'homme s'est débarrassé de sa prétendue infirmité aussitôt sa mission terminée et la terre natale retrouvée) afin de mettre sur le compte de sa faiblesse pardonnable une série de décisions de plus en plus étranges, contreproductives, confinant au pur et simple sabotage domestique (et c'était bien leur but). Le seul regret de Yosif, nous a-t-il confié lors de notre entrevue entre deux petits verres de son excellente vodka à moins de 350 roubles soit 4 dollars la bouteille trouvée au plus proche supermarché Achann de Prospekt Proletarsky**, aura été de ne pas avoir réussi à éliminer Trump, malgré toutes ses tentatives, dont une au moins aura bien failli réussir (voir cet article). 
    Ce sera un grand connaisseur, lui aussi espion fameux, Vladimir Vladimirovitch Poutine, qui lui remettra en personne la médaille de Héros de la Patrie, ce qui n'est que justice. Nous profitons de cet événement pour nous associer à sa famille et à ses amis pour souhaiter une longue retraite bien méritée au général nouvellement promu: Yosif Ivanovitch Popov.


*Voir le film du même nom ("Ukraine on fire") d'Oliver Stone, pas encore censuré sur Youtube apparemment.

** En matière de légendes, je ne saurais trop conseiller le plus grand film d'espionnage qu'on ait jamais fait : "17 moments du printemps".

*** En français : le supermarché Auchan de l'avenue du Prolétaire (existe réellement, toujours maintenant, dans la banlieue de Moscou).


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