Il me semble que la scène se passe dans un hôtel, un hôtel
chic, une suite avec salon, jacuzzi immense et mini bar bien rempli, dans les
derniers étages d’un gratte-ciel new-yorkais ou autre, à moins que ce ne soit
un hôtel particulier. Mais il est probable que je me trompe complètement, que
mon imagination me joue des tours. Cette scène ou plutôt ce plan, je ne l’ai
pas inventé : il sort d’un film célèbre en son temps et, je suppose,
toujours apprécié aujourd’hui. Je n’ai changé que quelques détails sans
importance pour l’esprit de la scène. Peut-être avez-vous reconnu les deux
acteurs, très célèbres eux aussi. Franchement, je ne crois pas que la
ressemblance saute aux yeux et ce n’était vraiment pas mon mobile premier en
réalisant cette peinture. L’homme en particulier a été un peu affiné et
rajeuni. Comme vous aimez les devinettes, je ne vous donnerai pas le titre du
film mais je vous laisse tout de même un indice : l’actrice, pourtant très
belle, douée et fameuse, n’a tourné dans sa carrière que deux films mémorables
dont celui-ci est le premier.
Il y a trois aspects dans ce plan qui me séduisent en tant
qu’artiste ou en tant qu’homme (je vous ai dit que j’adoptais résolument le
point de vue masculin).
D’abord, je trouve l’attitude des deux acteurs très justes.
La femme, on le sent, est de la famille des grandes prédatrices. Elle semble
quasi se jeter au cou de l’homme qui a un imperceptible mouvement de recul
devant cette tigresse en chaleur mais en même temps ne peut s’empêcher
d’avancer une main vers l’un des seins offerts, si joliment ronds, soyeux et généreux
(tout le contraire de sa propriétaire). En même temps, son désir ne semble pas
feint et son abandon paraît (momentanément) sincère. La passion, même si elle
ne doit durer qu’une heure ou une nuit, est réelle. Après, comme la mante, elle
pourra le dévorer...
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