dimanche 13 juin 2021

Les couvertures de mes livres : inventaire critique (première partie)

 Cet article est le premier d'une série qui passera en revue tous mes livres en me focalisant principalement sur la couverture. Je suivrai l'ordre chronologique inverse. Ce premier article traitera donc de mes livres les plus récemment publiés, voire encore en gestation.

J'ai choisi de faire figurer la couverture de la version e-book (kindle) pour tous les titres. Les différences avec les versions brochées et reliées (quand il y en a) sont de toute façon assez minimes. 

Je ne vais pas ici parler beaucoup du contenu des livres qui fait l'objet d'autres articles que vous  pouvez trouver dans ce site, mais plutôt du contenant. En tant que dessinateur, peintre, illustrateur, je suis particulièrement sensible à cet aspect.



Dans la cité des Anges, qu'on pourrait ranger dans la catégorie thriller de science-fiction apocalyptique, si cela existe, est le dernier de mes livres publiés mais je l'ai écrit en réalité avant certains autres publiés plus tôt. Il fait partie de la série Sept Cercles De L'Enfer et porte le numéro de tome 5 pour cette raison mais devrait en fait avoir le numéro 1. J'ai fait plusieurs peintures pour ce roman et bien que peu convaincu que celle-ci fût la meilleure, c'est bien elle qui a été choisie. Rétrospectivement, c'était sans doute le meilleur choix. Les deux autres peintures étaient sans doute supérieures et plus originales mais probablement moins évocatrices de l'ambiance très futuriste dans laquelle se déroule ce récit. Il se passe en effet quelques milliards d'années dans l'avenir, dans notre système solaire (mais pas sur Terre), ce qui est, avouons-le, d'un optimisme presque insensé.



Une bonne couverture, je trouve, même si le rapport avec le roman est un peu lâche. L'idée d'invasion et d'envahisseurs est en tout cas assez évidente puisque j'ai repris le décor typique de la vieille série du même nom. Mes envahisseurs à moi sont nettement plus crédibles, me semble-t-il; ils n'ont pas de problème avec leur petit doigt mais ont donc des soucis d'éthique comme toute civilisation évoluée, soucis curieusement absents de ce type d'histoires, et ce depuis les débuts de la science-fiction, que ce soit la Guerre des Mondes ou Le Horla. Notre mère qui êtes aux cieux est le numéro trois de la série Sept Cercles De L'Enfer et c'est effectivement le troisième tome que j'ai écrit.



Ma couverture préférée de la série à ce jour. Sa simplicité ne me la rend pas moins chère. La plus évocatrice, même si, comme souvent, elle prend quelques libertés avec le récit. Mais à quoi bon répéter ce que lecteur peut lire en toutes lettres. Comme il s'agit d'une novella, il n'y a pas de version papier, mais il est prévu de la ressortir avec le tome 6, également une novella, encore à paraître, sous version brochée et peut-être reliée. Kolassy - tant pis pour l'accent - est le numéro 2 de la série Sept Cercles De L'Enfer mais a été écrite en réalité après les tomes 3 et 5.




Je ne suis pas très satisfait de cette peinture de couverture. En fait, j'en ai réalisé plusieurs autres depuis, près d'une demi-douzaine (cette nouvelle m'inspire beaucoup, il faut croire). Son problème est d'être vraiment trop générique: elle pourrait convenir à presque n'importe quelle histoire d'exploration extrasolaire. L'aspect dramatique, voire tragique, de cette novella n'y est pas. Outreterre est un conte de fée, avec une authentique fée qui plus est, mais noir. C'est le numéro 4 des Sept Cercles De L'Enfer.
Tout comme Kolassy, elle devrait ressortir l'an prochain avec le tome 6. Ainsi, les trois novellas contenues dans la série seront réunies en un seul volume de taille très honorable pour un livre papier.




Celle-ci partage le même défaut que la précédente mais n'est pas dénuée d'attractivité. J'en avais réalisé une autre, beaucoup plus originale, mais il y avait des filles nues dessus et c'est incompatible avec le puritanisme actuel, tout particulièrement américain (Amazon est la principale plate-forme d'achat pour mes livres et mieux vaut se plier à ses règles). Ici, la base est un dessin très simple réalisé au crayon de couleur avec des rehauts de pastel. Dessiner des vaisseaux spatiaux n'a rien d'une passion chez moi, loin de là. Ceux-là m'ont paru à peu près vraisemblables, à défaut de briller par l'originalité. La vérité est que je ne crois pas beaucoup à l'exploration extrasolaire dans des fusées habitées. Je ne suis d'ailleurs pas sûr que l'exploration de ces mondes lointains soit plus envisageable par des engins entièrement automatisés comme nos missions actuelles vers Mars. C'est un problème de temps et d'énergie; les deux me semblent rédhibitoires, dans l'état de la science actuelle (et je ne vois pas pourquoi elle changerait sur ces deux points précis). On me dira que ce scepticisme est incompatible avec le fait d'écrire des histoires de voyages interstellaires. Pas du tout. Pas besoin de croire aux fées ou aux loups-garous pour écrire des contes de fées ou des récits de monstres hurlant à la pleine lune avec toute la conviction nécessaire. J'en ai écrit et je ne crois ni à l'un ni à l'autre.

Fille des étoiles est le tome 1 de la série Sept Cercles de L'Enfer et assez logiquement, est centré sur le maître supposé des enfers, Lucifer. Ou plus exactement sur sa fille.



Un  Monde Secret est un conte de fée spatial, comme Outreterre, mais plus rose que mes standards habituels, ce que cherche à montrer la couverture. C'est aussi la novella qui m'a poussé à écrire le roman Fille des étoiles, histoire au moins d'expliciter les zones d'ombre de la nouvelle. Elle est néanmoins tout à fait compréhensible dans ses grandes lignes sans le recours au roman ou à la série complète. 


Pour finir, je vais présenter les peintures qui devraient servir à réaliser les maquettes des couvertures des tomes 6 et 7, les deux derniers donc des Sept Cercles De L'Enfer. Bien que ces deux tomes soient déjà écrits, au moins dans leur premier jet, il faudra probablement encore deux ans avant que le dernier tome ne paraisse. Ce délai n'est pas anormal. Laisser un texte en barrique quelques mois, voire quelques années avant de lui donner son poli définitif (même s'il n'y a rien de vraiment définitif étant donné le système de publication) permet de décanter bien des choses.



Ceci est le projet de couverture pour Jeu de mort, une novella, constituant le tome 6. Le choix de la peinture est à peu près arrêté, de même que le titre, puisque la sortie du livre est prévue pour le tout début de l'an prochain. C'est probablement une de mes couvertures les plus descriptives et fidèles au récit. Jeu de mort est située soit dans un futur proche soit dans un monde alternatif très semblable au nôtre, selon les goûts. Comme on le voit, on est loin du réchauffement climatique anticipé. Mais le climat n'est vraiment pas le thème central de l'histoire. Ici, le personnage important, si on peut dire, est le phare.



Je n'ai pas encore de titre bien fixé pour le dernier tome de la série, un assez long roman, le plus long de la série, de très loin, et en fait de tous mes livres parus à ce jour. Et je subodore que le choix de la couverture dépendra au moins en partie du titre choisi. Il me semble en effet qu'une bonne couverture doit être en résonnance étroite avec le titre. Et comme le titre est en général la dernière chose que je trouve dans un livre, il peut encore changer dix fois d'ici la publication prévue en 2023.

Par exemple, si je choisissais le titre En Abîme Passant, la peinrure ci-dessus pourrait faire une assez bonne couverture.



Un autre titre possible pour ce tome ultime est Cap sur l'étoile bleue. Dans ce cas, cette peinture serait mieux indiquée. Dans son impact visuel, la peinture est supérieure, me semble-t-il. Naturellement, elle aura besoin d'être recadrée, ce qui est toujours un peu dommage pour l'équilibre de la composition. On me dira que je pourrais dés le départ choisir un cadrage plus adapté à une couverture de livre (celui-ci semble mieux convenir à une couverture de CD). C'est vrai mais la peinture serait moins belle.

Parmi tous les titres envisagés, le plus parlant peut-être est De l'enfer au paradis, puisqu'il traduit bien le cheminement de ce roman, en sachant tout de même que la partie consacrée au paradis est nettement plus réduite que celle consacrée à l'enfer. Rien ne dit pour autant qu'il sera choisi. Pas assez science-fiction, de toute évidence. Et cela m'obligerait à faire une peinture plus fantastique que SF et ce roman est incontestablement de la SF, tendance dure, pourrait-on dire.

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