dimanche 3 mai 2020

Notre Mère Qui Êtes Aux Cieux : roman de science-fiction apocalyptique

Projet de couverture pour la version brochée
Couverture pour la version kindle
                                                                                                 















   




   NMQEAC est le troisième roman de science-fiction que j’ai écrit. De même que les deux premiers, Les Voyages D’Abe Tsumbo puis Fille Des Etoiles, son thème est celui de la rencontre avec extraterrestres, souvent fatale. Mais contrairement aux deux précédents, l’action se déroule uniquement sur Terre. Pas de voyage au long cours, pas de planète exotique cette fois. Il s’agit en effet ici d’une invasion de la Terre par des extraterrestres conquérants, dotés d’une technologie plus puissante que la nôtre d'au moins une magnitude. J’avais déjà touché au sujet dans la novella bien nommée Invasion mais qui était écrite sur un mode léger, plutôt humoristique. Cette fois, j’ai pris mon sujet vraiment au sérieux, à bras le corps, si hypothétique qu’il soit. Son réel sujet est bien sûr la guerre, la guerre totale, l’authentique "der des der". Une forme possible d’apocalypse en somme. Je suis parti en effet de l’hypothèse la plus réaliste selon moi, à savoir que des extraterrestres capables de faire un voyage interstellaire, qui plus est dans un vaisseau immense, ont forcément un savoir et une technologie sans rapport avec les nôtres, un peu comme si nous étions soudain aux prises avec une espèce armée de tanks, de mitrailleuses et d’avions de chasse alors que nous n’avions que des massues et des sagaies. De là, il s’ensuit nécessairement que l’issue du combat est connue d’avance et ne peut en réalité faire l’objet d’aucun débats. Nul héros ne peut vous sauver dans un pareil cas. Aucune chance, aucun miracle scénaristique qui ne soit pas entièrement gratuit, ne peut changer ce fait simple : nous, les Terriens, allons perdre la guerre. La seule chose qui reste à négocier avec un ennemi aussi puissant est les conditions de la reddition. Nous, les Français, connaissons bien le sujet.
   Un autre principe que j’ai adopté pour ce roman, tout aussi réaliste me semble-t-il, est qu’une civilisation extraterrestre capable de voyager entre les étoiles ne va pas sans une culture avancée et donc une éthique au moins aussi exigeante que la nôtre (celle que nous avons maintenant dans les pays occidentaux tout au moins). En fait, sans cette idée très raisonnable à mon avis, il n’était plus besoin d’écrire un roman, l’histoire aurait pu tenir en trois paragraphes, d’un intérêt très mince, du genre : ils sont venu, ils ont vu, ils ont vaincu. Les extraterrestres de mon récit, que j’ai baptisé les Elohim, non sans raisons derrière la tête, sont en effet des êtres à scrupules. Notre planète est de leur point de vue la Terre Promise des Juifs des temps anciens (et modernes) et ils n’y renonceront pour rien au monde, surtout maintenant qu’ils ont fait un si long voyage pour l’atteindre. Mais ils ne peuvent davantage se résoudre à éliminer une autre espèce intelligente comme on éliminerait une espèce nuisible. Et c’est dans cet espace étroit que se tient l’intérêt de mon histoire. Naturellement il y a beaucoup d’autres thèmes abordés et quelques rebondissements, dont un ou deux, j’espère, assez inattendus, mais c’est bien le sujet central, l’idée forte du roman.
   Les péripéties de cette guerre courue d’avance m’intéressant assez peu (je n’en raconte qu’un épisode, en mode flash-back, qui a une importance cruciale pour le personnage principal et donc pour le roman), je me suis plutôt concentré sur ses aspects politiques. J’ai imaginé un monde légèrement différent du nôtre, si légèrement que certains lecteurs distraits pourraient ne pas s’en rendre compte, situé à une époque très voisine. Dans cette espèce d’uchronie, ou de monde parallèle si vous aimez mieux ça (moi pas), vingt-sept pays d’Amérique se sont rassemblés pour former une Fédération, le dernier bastion de la résistance terrienne contre les envahisseurs. Suite à divers déboires très prévisibles, une femme sans grande expérience s’est retrouvé propulsée au poste de Présidente de la Fedération, une amateure en quelque sorte, mais du genre très coriace. C’est elle qui va négocier avec les Elohim. Néanmoins, je lui ai donné plutôt le rôle d’antagoniste dans cette histoire, sans doute parce que je n’aime pas les politiciens, quel que soit leur sexe ou leur race, et aussi pour une autre raison que je ne peux dévoiler sans commettre un spoiler majeur. Je crois que pour ce personnage, j’ai été inspiré par la série Battlestar Galactica, même si ma Présidente a peu à voir physiquement et psychologiquement avec la Roselyn de BG (série que je recommande grandement). A noter que dans cette uchronie, la capitale de la Fédération Panaméricaine s’appelle Kairn, ville imaginaire évidemment, mais très inspirée par notre Kourou (c’est en fait un mix entre Kourou et Cayenne en plus grand). Dans ce monde, la Guyane n’est plus française et appartient vraisemblablement au Brésil ou peut -être, allez savoir pourquoi, au Mexique.
   Ce livre est aussi le second tome de ma série : Sept Cercles De L’Enfer. Comme vous le savez peut-être, le plus célèbre des enfers, celui de Dante, comporte en fait neuf cercles, mais j’ai choisi d’éliminer celui des limbes, réservé aux païens et autres croyants d’avant JC, et celui des hérétiques, estimant qu’ils étaient trop partiaux et constituaient une limitation inacceptable de la liberté de penser. Bon, la vérité est que j’aime le chiffre sept. Question de consonance, je crois, ou peut-être de couleur (je suis synesthète) Dans ce cadre, NMQEAC est plus particulièrement, il me semble, une illustration du deuxième cercle, du moins pour ce qui concerne le personnage principal, Giv Archambaud. Et non, je ne vous dirai pas quel genre de pêcheur on trouve dans le deuxième cercle.
   Le titre, faussement drôle, fait quant à lui référence au fait que le dieu des Elohim est une Mère, leur mère à tous en fait, et qu’elle se situe dans les Cieux, certes, puisqu’elle se trouve dans le grand vaisseau qui les a amenés en orbite terrestre. Cette Mère omnisciente (ou presque) et toute puissante peut à volonté prendre possession de n’importe lequel de ses enfants quand le besoin s’en fait sentir et parler par leur bouche. Bien que ce ne soit pas explicité plus que ça dans le récit, on doit comprendre si on est un peu malin que tous les extraterrestres sont fabriqués par la Mère à l’intérieur du vaisseau grâce à une méthode qui m’est restée à ce jour, j’avoue, entièrement inconnue.
   Un dernier point. Je ne suis pas un écrivain à confidences. Je n’ai donc pas d’alter ego, de porte-voix dans mes fictions censé marteler mes excellentes idées ou diffuser les épisodes les plus mémorables de ma biographie. Mais il m’arrive d’esquisser dans l’arrière-plan une tête assez semblable à la mienne, plutôt de profil ou de trois quart dos. Pas vraiment un figurant comme dans les films d’Hitchcock mais un second ou plutôt troisième rôle si cette dernière sorte existe. C’est ici le cas. Peut-être certains esprits perspicaces sauront me reconnaître.

Le roman intégral peut être trouvé ici

Couverture finale du livre broché pour coller avec celle du Kindle


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